Les hautes montagnes du sud est.
La petite étape du jour.
Habituellement, le bon air, la route, les visites, je m’endors comme une masse, hier soir j’ai eu bien du mal à trouver le sommeil. Les mauvais esprits des tracasseries que l’on peut rencontrer et dont j’avais quitté lors de mon départ ont envahis mes pensées, sûrement la crainte de les retrouver pour mon retour. Nuit un peu courte… J’aurais dû prendre un prozac Albanais !
Ce matin, le temps est doux et les Albanais prennent le café en terrasse.
La route qui longe la rivière et les gorges de la Vjosa n’est pas en très bon état, mon étape est courte, je prends mon temps à vitesse réduite, je profite des paysages et apprécie le confort de la Vstrom.
Le mulet me salue.
Dans la vallée au pied des montagnes, culture de la vigne.
Je monte en altitude, le ciel est de plus en plus sombre.
Sommets enneigés.
La vallée avec ses petits villages accrochés à la montagne.
Petite pause contemplation.
Une stèle avec des offrandes pour le défunt.
Madjid m’expliquait hier que les jeunes ne sont pas très expérimentés à la conduite et roule vite, le peu qui peuvent se payer une moto, roule en short, tong, sans casque et finissent dans une des innombrables stèles bordant la route. Les accidents sont le premier taux de mortalité en Albanie.
La route est de plus en plus abimée.Il commence à faire des gouttes.
La pluie commence à tomber durement et cela se bouche de partout, j’enfile ma tenue de pluie ne trouvant pas d’endroit pour me mettre à l’abri, mes gants d’hiver sont dans une valise, je laisse tomber, il me faut tout désangler, j’opte pour les sacs poubelle que j’ai dans le top case, me voilà avec de belle moufles, mes mains bien au sec.
Je parcours les 20 derniers kms à 20km/h sous une pluie battante et par 7 degrés, la route est bien meilleure étant sur les plateaux, tant mieux.
Hormis lors du rasso dans la Drôme ou j’avais roulé disons sous un peu de pluie, je préfère l’éviter, déjà par chez moi il ne pleut pas… ;-) , c’est trop chiant, faut s’habiller, ça passe partout, ça fait rouiller, ça réveille les vieilles douleurs… puis surtout cela sali la moto…Aujourd’hui Je vais pas dire que j’ai apprécié, mais c’était rigolo de suivre une route qui ressemblait à un ruisseau et le gros avantage, la moto ce coup-ci est propre !!!
Arrivée à la ferme auberge, Farma Sotira, le coup de cœur du guide du petit futé, l’endroit est magnifique. Perdu en pleine nature sauvage, petite mention du guide : Et, là, attention, c’est du bon et du très naturel, pour ne pas dire bio ! L’agneau et la truite sont d’autant plus délicieux qu’ils sont produits sur place.
Je vais voir cela ce soir.
La pluie se calme, je vais pas monter la tente et choisi l'option chalet.
Un bon feu de cheminée m'attends, le petit café, je me réchauffe et les fringues séchent.
L'entrée, avec les bassins remplis de truite.
Mon chalet.
Petit tour du domaine, les alentours sont verdoyants.
Je choisis ma truite.
Et hop 10 mns aprés dans mon assiette, un régal, s'en suivront des frites maison et une salade de fruit.
Il est temps d'aller me coucher, je retrouve un bon lit.